Jean-Paul L'Allier a obtenu le championnat mondial de hockey de 2008; Andrée Boucher déclare invalide l'engagement qu'il avait pris d'éponger un éventuel déficit. «C'est au gouvernement du Québec d'assumer ce risque, sinon c'est lui qui devra porter l'odieux du départ de l'événement», affirme la mairesse de Québec.
La tenue à Québec de ce tournoi, prévu conjointement avec Halifax, du 1er au 18 mai 2008, n'a jamais été moins sûre. En pelletant ainsi dans la cour du provincial la responsabilité d'assumer un risque financier, la mairesse Boucher rend la prochaine semaine déterminante relativement à la présentation de cet événement au Colisée.
«Cette semaine sera un point tournant important», avoue le président du conseil d'administration de Hockey Canada, René Marcil, dont l'organisme discutera de la situation, en fin de semaine, à Calgary.
Questions sans réponse
Hockey Canada, qui dit vivre dans l'inconnu avec la Ville de Québec depuis plusieurs semaines, demande à celle-ci d'expliquer son intention de modifier l'entente signée en mars 2003 (voir autre texte). De nombreuses invitations à s'expliquer, mais restées sans réponse de la part de la direction de la Ville, amènent l'organisme responsable du tournoi à se questionner sur la volonté réelle de Québec d'accueillir cet événement à l'occasion de son 400e anniversaire.
«Si on n'a pas de réponse, il faudra en conclure que la Ville ne veut pas honorer cette clause (d'un éventuel déficit)», commente prudemment Scott Smith, vice-président de Hockey Canada.
Un plan B?
Selon les renseignements obtenus, les retards accumulés dans la préparation de ce championnat à Québec indisposent les instances nationale et internationale du hockey. Quand on lui pose la question, Hockey Canada jure n'avoir aucun plan B pour jumeler à Halifax une autre ville canadienne, dans l'éventualité où Québec abandonnerait l'aventure.
«On ne veut pas servir de bouc émissaire entre deux administrations. On veut seulement que l'entente soit respectée et que cet événement ait lieu à Québec», souhaite René Marcil, qui dit refuser de céder à la panique.
«Moi, je ne réponds pas à un ultimatum. Je réponds à une saine gestion et aux choses raisonnables», soutient la mairesse, qui dit n'entretenir aucun préjugé contre l'événement et Hockey Canada. «Je ne blâme pas Hockey Canada. Il s'agit plutôt d'une négligence grave du parti de Jean-Paul L'Allier qui était au pouvoir», rappelle-t-elle.
Des attentes
Établi à Québec depuis deux mois pour asseoir l'organisation, Scott Smith dit retarder diverses annonces en raison de la volte-face de la Ville. Il faut attendre pour voir la confirmation de Pierre-Michel Bouchard comme président du conseil d'administration, les différentes nominations aux principaux postes permanents, ainsi que le lancement d'une campagne de marketing qui patiente dans les cartons. «Beaucoup de travail a été accompli. Soudainement, à 15 mois de l'événement, une main agite un drapeau pour signaler un problème...», évoque calmement Scott Smith.
Source: Le Journal de Québec
Source: Le Journal de Québec
Par: Alain Bergeron
Le 15 janvier 2007
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