samedi 24 février 2007

* Pèlerinage chez les ex-Nordiques

Fan des Nordiques de Québec de la première heure, Caby Mercier vient de réaliser son rêve: pour son anniversaire, ses amis lui ont offert un voyage au Colorado pour aller voir jouer l’Avalanche et son joueur-vedette, Joe Sakic.

Comme de nombreux Québecois, Gaby est restée fidèle à l’équipe de hockey qui, avant 1995, faisait les grands soirs du Colisée de Québec. D’ailleurs, très régulièrement, des Québecois partent à Denvers pour une sorte de pèlerinage nostalgique.

Air Canada assure un vol quotidien Montréal-Denver. Le voyage dans un avion Embraer confortable et silencieux est agréable. Même si l’on doit payer son sandwish, mais pas le jus de tomate, on a le choix de plus d’une vingtaine de films, de tous styles, qu’on programme soi-même. Quatre heures plus tard, on arrive dans la capitale des Rocheuses américaines.

À leur grande surprise, les amis de Gaby ont pu acheter sur Internet de très bons billets (139$ chacun) pour assister à deux matchs de l’Avalanche durant leur semaine au Colorado. Il faut dire que l’équipe de l’entraîneur Joël Quenneville n’est pas au mieux et peine à arracher une place dans les séries. Sur le site Internet du Pepsi Center, l’aréna de l’Avalanche inauguré le 1er octobre 1999 par un concert de Céline Dion, on peut voir en 3D la perspective qu’on aura depuis les sièges qu’on vous propose.

Pour son premier match, Gaby était assise derrière le banc des pénalités, à la quatrième rangée, et pour le second, à quelques mètres de Josée Théodore, le gardien au salaire de 5,5 millions$ qui se languissait sur le banc de son équipe en regardant la montre.

Sur la glace, deux joueurs québécois évoluaient : le batailleur ailier droit, Ian Laperrière, et le Montréalais Ben Guité. Pierre Turgeon et Patrice Brisebois, tous les deux blessés, n’étaient pas présents.

Ian Laperrière a dit à La Presse qu’il voyait souvent des Québecois au Pepsi Center. « Il y a quelques semaines, j’en ai rencontré quatre, venus à Denver, car c’était leur cadeau de Noël », dit-il, ajoutant ne pas être étonné de voir qu’il y ait encore un tel attachement de Québecois envers l’Avalanche.

LE DERNIER DES NORDIQUES

Pourtant, Joe Sakic est le dernier joueur de cette équipe à avoir joué avec les Nordiques. S’il prend sa retraite à 38 ans dans quelques mois, il ne restera plus que des dirigeants de l’Avalanche ayant fait partie de l’aventure nordique, notamment le président, Pierre Lacroix, le vice-président responsable des communications et des opérations, Jean Martineau, le directeur général, François Giguère, et son assistant, l’ex-numéro 16, Michel Goulet.

Mais il y aura Paul Stastny, le fils de Peter, le prolifique marqueur des Fleurdelisés. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau.

On peut visiter l’aréna le lundi, le mercredi et le samedi. Mais on ne peut voir les joueurs à l’entraînement, sauf certaines fins de semaine à un autre endroit. Par contre, avant les matchs, on peut manger avec des amateurs au Blue Sky Grill, un restaurant tout en bois créé à la demande du propriétaire de l’Avalanche, Stanley Kroenke.

À la boutique de souvenirs, on vend encore des t-shirts des Nordiques. Mais dans les gradins, tous les porteurs de chandails fleurdelisés ne parlent pas français… Au plafond du Pepsi Center, non loin du chandail de Raymond Bourque, venu gagner sa coupe Stanley en 2001, est suspendu celui du célèbre numéro 33, encore présent dans les esprits. Si vous discutez avec des amateurs de hockey à Denver, ils vous regardent dans les yeux et disent qu’ils ne sont pas près d’oublier Patrick « Rou-wa ».

Quand à Gaby, elle n’est pas près d’oublier son voyage puisqu’elle a réussi à être prise en photo avec Joe Sakic, qui bon prince, a même signé un autographe sur son vieux t-shirt fleurdelisé. Tous les visiteurs n’auront pas cette chance…


Source : La Presse
Par : Éric Clément
Le 24 février 2007

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