samedi 23 décembre 2006

* « Si ça peut nous réveiller… » - Marcel Aubut

Aux yeux de Marcel Aubut, l’absence d’un aréna moderne à Québec prive les amateurs de hockey et les hommes d’affaires locaux d’une occasion unique de se lancer dans le derby des Penguins de Pittsburgh, qui pourraient être déménagés sous peu.

Tandis qu’à Pittsburgh, on se prépare à l’éventualité de devoir expédier les Penguins sous d’autres cieux, plusieurs amateurs de Québec rêvent de voir atterrir Sidney Crosby et Evgeni Malkin dans leur cour.

Dans la réalité, il est visiblement trop tard pour récupérer la balle au bond dans ce dossier. Jusqu’à présent, les villes de Kansas City, Las Vegas, Houston, Portland et Winnipeg détiendraient une longueur d’avance pour accueillir les Penguins s’ils devaient plier bagage. « Et dire qu’on serait considérés comme numéro un pour les accueillir si l’on avait un édifice » a murmuré Marcel Aubut, hier, lorsqu’il a été joint pendant ses vacances en Floride à ce propos.

« J’ai toujours dit qu’il fallait se doter d’un aréna moderne pour le jour où une telle occasion se présenterait et ça prouve que je n’avais pas tort. On manque cette fois-ci une belle occasion et j’ose espérer qu’on n’en manquera pas une deuxième. Au moins, si ça peut nous réveiller! » à poursuivi l’avocat.

Pas la dernière chance

Selon Me Aubut, l’unique consolation est que les Penguins ne seront pas les premiers ni les derniers à déménager, si tel devait être le cas.

« Je ne suis pas certain qu’il y a de la place pour trois équipes à New York. Puis, il y a deux équipes en Floride. Il ne faut pas se faire d’idées, il y en aura d’autres déménagements et, à ce moment, Québec devra être prêts, contrairement à aujourd’hui », a-t-il opiné.

« On est la capitale francophone de l’Amérique et, maintenant on se dit même une nation. Alors, pourquoi ne sommes-nous pas dotés d’un édifice des années 2000? Ce n’est pas seulement pour le hockey. Pourquoi n’avons-nous pas droit nous aussi à U2 et à Madonna? » se questionne encore Marcel Aubut.

Winnipeg en bonne posture

Dans ce dossier, ce dernier aime bien comparer la situation de Québec à celle de Winnpeg, qui a aussi perdu ses Jets, en 1996. Doté d’un nouvel aréna depuis 2004, la région de Winnipeg se dit toutefois prête au retour de la LNH.

« Winnipeg est bien placée, mais elle n’est pas numéro un dans le dossier. La LNH reviendrait chez nous bien avant Winnipeg. On apporterait en plus un aspect culturel avec la beauté de notre ville et la ligue sait que nous sommes un marché naturel », a-t-il débité au bout du fil.

Les seuls bémols qu’émet Marcel Aubut quant au retour de la LNH à Québec résident dans le manque d’ouverture des autorités municipales et provinciales, ainsi que dans le plafond salarial qui grimpe lentement mais sûrement dans le circuit Bettman.

« J’ai toujours dit que j’étais prêt à mettre du temps là-dedans, mais je ne sens pas de volonté politique. Quant au plafond, on est encore capables d’être compétitifs, mais pas si ça continue de grimper à ce rythme. »


Source : Le Journal de Québec
Par : Stephane Cadorette
Le 23 décembre 2006

Aucun commentaire: